Dans un premier temps, la région où l’on habite propose des essences du coin. Quand on débute, ce n’est pas la peine de commencer par des bois exotiques et rares, comme par exemple de l’ébène d’Afrique), à moins qu’on en ai sous la main. Il faut laisser son esprit créatif se diriger vers des morceaux de bois qui nous « parlent », c’est-à-dire qu’il nous donne des idées quand le voit. Avec de l’expérience, le sculpteur apprend à déterminer les essences et les dimensions qu’il préfère.
Deux sortes d’essences sont à connaître : les résineux (ou conifères) au bois plus tendre, et les feuillus.
Les résineux peuvent être sculptés au couteau et le bois est chargé de résine qui désaffûte rapidement la lame. Attention à ne pas confondre les bois adaptés pour la menuiserie (comme le sapin pour faire des planches) et ceux qui conviennent à la sculpture. Comme exemple, la taille de bois de palette qui s’effiloche et n’est pas assez dense. Mis à part le cèdre du Liban, l'If et le thuya et surement quelques autres, mieux vaut éviter les résineux.
Les feuillus ont des variétés très diverses. Les arbres fruitiers sont bien adaptés pour la sculpture car ils ont une fibre dense et régulière que l’on peut trancher nettement avec une gouge et un maillet. Les couleurs et les odeurs qui se dégagent lors de la taille, la découverte des veines est fabuleuse. Je conseillerai le poirier, le noyer, le cerisier, le cep de vigne... Attention le pommier est un bois dur. Pour choisir votre bois, munissez-vous d’une gouge et d’un maillet et tester-vous sur la fibre.
D’autres feuillus sont parfaits pour la sculpture : le chêne, le charme, le buis, le houx, l’acacia, le platane, le hêtre… Vous pouvez vous rendre sur ma galerie et en passant la souris sur les sculptures, vous prendrez connaissance de l’essence de chacune.
Pour le travail figuratif, mieux vaut choisir un bois clair comme le charme, le hêtre… pour éviter de se retrouver avec des veines marquées sur des parties importantes (par exemple tâche foncée sur le nez).
Les racines se sculptent aussi mais les fibres étant plus costaudes que celles du tronc et des branches, et entremêlées sans ordre établi, le sculpteur sera confronté à un travail plus physique et plus aventureux, mais très intéressant bien évidement.